Œcuménisme et catholicisme | thebereancall.org

Hunt, Dave

Nous avons remarqué que le mouvement œcuménique joue un rôle clé dans la formation de la religion mondiale de l’Antéchrist. Cette religion sera un christianisme paganisé, comme il l’avait été sous le règne de Constantin et qui, par la suite, avait donné naissance au catholicisme romain. C’est pourquoi il n’est pas surprenant de voir que, derrière les coulisses, l’église catholique pousse l’œcuménisme depuis des années. Non seulement elle ramène les « frères séparés » du protestantisme au bercail, mais elle unit toutes les religions sous Rome, comme l’indique le chapitre 17 de l’Apocalypse.

Le pape actuel est le leader de l’œcuménisme mondial. En tant que tel, il présente une image entièrement différente de celle du dogmatique inflexible, déterminé à convertir le monde au catholicisme, que la plupart des gens s’imaginent un pape personnifier. Au contraire, Jean-Paul II a pris l’initiative de contacter les chefs des religions du monde qu’il accepte comme ayant les mêmes buts de justice sociale, d’intégrité écologique, et de paix mondiale, il suggère que leurs prières sont aussi efficaces que celles des catholiques, et n’a tenté d’en convertir aucun. Il semble être satisfait d’être reconnu comme étant le leader spirituel des religions du monde qui s’unissent pour la paix.

Une telle position de la part du pape est tout à fait constante avec le système religieux qu’il représente. Comme nous l’avons documenté dans Qu’est-il arrivé au Ciel ? [Titre original : Whatever happened to Heaven ? il n’y a probablement eu aucune traduction de ce livre de Dave Hunt à ce jour en français], le catholicisme a été formé à partir de l’union du ‘christianisme’ et du paganisme, et s’est toujours adapté à n’importe quelle religion qu’il a christianisé. Par exemple, il est dit qu’Haïti est 85% catholique et 110% vaudou. Chaque cérémonie vaudoue commence par des prières catholiques. Pareillement pour la dangereuse secte spirite de Santeria, qui est un mélange de sorcellerie africaine et de catholicisme, entretenue au nom des ‘saints’ qui servent de façade aux dieux africains. A Rio de Janeiro, les fidèles catholiques rendent visite aux cimetières afin d’implorer les esprits de leurs ancêtres ainsi que les ‘saints’ catholiques, etc…

Le christianisme paganisé du catholicisme a été développé par Constantin pour unir son empire. Son génie a été de connaître la valeur de la concorde religieuse dans le but d’amener une unité politique. Il semble avoir été le premier à comprendre la nécessité de l’œcuménisme pour arriver à une telle harmonie. Gorbachev a apparemment les mêmes idées et, comme Constantin, a trouvé un partenaire volontaire en la personne du pontife romain.

Jean-Paul II a voyagé à travers le monde afin de promouvoir la tolérance traditionnelle du catholicisme envers les religions païennes. Lors de sa visite en Inde en 1986, le pape a dit devant de vastes audiences Hindoues, aux universités de Calcutta et New Dehli, qu’il n’était pas venu là leur enseigner quoi que ce soit, mais plutôt apprendre de leur « riche héritage spirituel ». En tant que diplomate de l’œcuménisme mondial qu’il est, il a ensuite déclaré que :

« La mission de l’Inde… est cruciale, à cause de son intuition sur la nature spirituelle de l’homme. En effet, la plus grande contribution que l’Inde puisse faire au monde est de lui offrir une vision spirituelle de l’homme. Et le monde fait bien de volontairement prêter attention à cette sagesse ancienne et de trouver en elle un enrichissement pour la vie humaine¹ ».

Une telle louange faite par le chef de la chrétienté mondiale semble inconcevable. Cependant, une telle acceptation tolérante de toutes les religions est exactement ce qui sera requis pour unir l’humanité sous l’Antéchrist. Nous ne pouvons pas arrêter le mouvement œcuménique, mais nous pouvons secourir le plus d’individus possible avant qu’il ne soit trop tard. La pape a, à plusieurs reprises, parlé clairement de ses intentions. Lors d’un discours à Genève, en Suisse, adressé aux leaders du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) qui représente 400 millions de protestants du monde entier, Jean-Paul II a déclaré :

« Depuis le début de mon ministère en tant qu’évêque de Rome, j’ai insisté sur l’irréversibilité de l’engagement de l’église catholique dans le mouvement œcuménique.² »

Il a aussi clairement indiqué qu’il ne peut jamais y avoir de « compromis sur la question de l’autorité papale ». Ce fait ne semble pas, néanmoins, décourager la participation protestante dans son mouvement œcuménique. Il n’a pas non plus fait diminuer les éloges à son égard, même par de proéminents évangéliques, pour son « leadership spirituel et moral »³.

Jean-Paul II continue de promouvoir ouvertement des idées panthéistes New Age. Bien que ce mouvement ait été entièrement exposé par un certain nombre d’écrivains, ses principes de base continuent à gagner une encore plus grande acceptation, même parmi les évangéliques, et il jouera un rôle important pour l’Antéchrist. Aussi tôt qu’en 1961, James I. McCord, président du séminaire théologique de Princeton, a poussé les chrétiens à accepter le New Age comme étant un cadeau de Dieu, avec son accompagnement de syncrétisation du christianisme et d’autres religions. McCord fut heureux de noter que « notre historien le plus lu, Arnold Toynbee, est un apôtre de l’amalgame du christianisme et du bouddhisme mahayana⁴ ».

Le pape a quelques longueurs d’avance sur McCord et Toynbee grâce à la diplomatie personnelle qu’il entretient avec les hindous, les bouddhistes, les musulmans et les adeptes de beaucoup d’autres religions. Il n’est pas non plus en décalage lorsqu’il s’agit d’évènements New Age tels que le World Instant of Cooperation (Litt. L’instant de coopération du monde) et la Convergence Harmonique. Comme nous l’avons fait remarquer plus tôt, Jean-Paul II promeut ouvertement la même croyance : que les prières unies pour la paix de toute sorte, du yoga aux rituels de sorcellerie, libèrent de puissantes « énergies spirituelles » pour guérir notre planète. L’église catholique romane, tout comme le Conseil Œcuménique des Eglises, soutient la coopération globale entre toutes les religions depuis de nombreuses années.

Le penchant de Toynbee pour un partenariat bouddhiste-chrétien est partagé par beaucoup d’importants leaders religieux. Examinez ce qui suit (de l’évêque du diocèse de Newark, John Shelby Spong) :

« Durant l’automne 1988, j’ai adoré Dieu dans un temple bouddhiste. Comme l’encens remplissait l’air de son odeur, je m’agenouillai devant trois images du Bouddha, sentant que la fumée pouvait porter mes prières vers le ciel. Pour moi, ce fut un moment saint car j’étais sûr d’être agenouillé sur un sol sacré… Je ne vais pas tenter de convertir le bouddhiste, le juif, l’hindou, ou le musulman. Je suis heureux d’apprendre d’eux mais aussi de marcher avec eux, côte à côte, vers le Dieu qui vit, je crois, au-delà des images qui nous lient et nous aveuglent⁵ ».

« Sa Sainteté » le Dalai Lama du bouddhisme tibétain, a, depuis longtemps, été l’ami de confiance du pape et fut bien reçu par les leaders catholiques romains à travers le monde. En 1979, au début de son premier tour des Etats-Unis, le Dieu-roi-en-exile tibétain a été célébré au grand monument du catholicisme romain dans la ville de New York, la cathédrale St Patrick, où il a participé à un « service de prière » décrit par Time comme étant un « festival interreligieux extraordinaire ». C’est le cardinal de New York, Terence Cooke, qui en fut l’hôte. Le Dalaï Lama, qui a dit que « toutes les religions majeures du monde, sont pratiquement la même chose », a été acclamé par une foule débordante de presque 5000 personnes⁶. Le cardinal Cooke, qui « a partagé son sanctuaire avec un rabbin et un pasteur protestant et avec son invité bouddhiste » a dit :

« C’est un des mouvements spectaculaire de l’Esprit à notre époque. Nous nous accueillons les uns et les autres dans nos églises, nos temples, et nos synagogues⁷ ».

De quel « esprit » s’agit-il ? Le cardinal ne pouvait en aucun cas parler du Saint Esprit, lequel Christ a dit mènerait les siens dans toute la vérité (Jean 16 : 13). Un autre cardinal œcuménique, Augustin Bea, un jésuite et, pendant 19 ans, le recteur de l’institut biblique pontifical de Rome, organisait annuellement, avec l’université Pro Deo de Rome, des « agapes de fraternité ». Des centaines d’invités y assistaient, venant tous d’un grand nombre de pays représentant les religions majeures du monde, de bouddhistes et musulmans à shintoïstes. Bea donna un de ses discours typiques lors de la 7ème Agape, dans lequel il « a souligné la fraternité de l’homme et la paternité de Dieu, laquelle, dit-il, embrasse tous les hommes…⁸ »

Le cardinal Bea fut confesseur personnel du Pape Pie XII, conseiller proche de plusieurs autres papes, et président du Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens jusqu’à sa mort en 1968. Il alla chercher David DuPlessis (connu sous le nom de M. Pentecôte), qu’il invita à la troisième session du Deuxième Concile du Vatican⁹. Bea voyait en la floraison du mouvement charismatique un véhicule pour les objectifs œcuméniques de Rome. DuPlessis et autres charismatiques protestants importants tombèrent comme des fruits mûrs entre ses mains. Les supporters de Bea incluaient des américains riches et influents tels que Henry Luce des Time, Life et  Fortune, et le magnat du transport maritime J. Peter Grace.

Le Cardinal Léon-Joseph Suenens fut un autre tireur de ficelles du mouvement charismatique¹⁰, qu’il a également utilisé aux fins œcuméniques de Rome. Il fut récipiendaire du Prix Templeton pour le Progrès dans le domaine des réalités spirituelles. Il appelait le cardinal Bea un « des prophètes de notre époque »¹¹. Un mandat spécial a été donné à Suenens pour qu’il supervise le « mouvement de renouveau » charismatique mondial dans l’église catholique, une mission qui sera reconfirmée par Jean-Paul II.

Le cardinal fut influent dans le Concile Général formé au début des années 1970 par les leaders charismatiques protestants/catholiques. Ce concile a guidé pendant des années les mouvement charismatiques œcuméniques de derrière les coulisses. Le compte-rendu de mai et juin 1977 de la réunion, révélant qu’une « relation d’alliance » a été conclue avec le cardinal Suenens, contenait ce qui suit :

« Nous, en tant que Concile, nous engageons à travailler ensemble avec le Cardinal pour la restauration et l’unité du peuple chrétien ainsi que de l’évangélisation du monde à travers des projets sur lesquels nous devons mutuellement être d’accord. Au sein de chaque projet, le poste de directeur, l’autorité, et la méthode des fonctions, seront mutuellement déterminés par le Cardinal et le Concile à la lumière des besoins de chaque situation. »

Une “évangélisation du monde” avec Suenens ? Quelle naïveté ! Le Cardinal Suenens a organisé et prononcé le discours d’ouverture de la Deuxième Conférence Mondiale sur la Religion et la Paix, à Louvain en Belgique, en 1974, laquelle a reçue la bénédiction du Pape Paul VI. Les délégués étaient particulièrement intéressés par le rôle important que l’unité religieuse jouera dans l’établissement du gouvernement mondial à venir. Un appel continuel y était lancé pour « un nouvel ordre mondial ». Sous la direction catholique, la Déclaration de Louvain dit :

« Bouddhistes, chrétiens, confucianistes, hindous, jaïns, juifs, musulmans, shintoïstes, sikhs, zoroastriens, et autres encore, nous avons cherché ici à écouter l’esprit à l’intérieur de nos variées et vénérables traditions religieuses… nous nous sommes débattus avec les immenses problèmes que nos sociétés ne peuvent résoudre afin d’apporter la paix, la justice, et d’ennoblir la qualité de vie de chaque personne et chaque peuple… Nous nous réjouissons de… ce que la longue période d’isolation orgueilleuse et même partiale des religions de l’humanité est, nous l’espérons, disparue pour toujours¹². Nous en appelons aux communautés religieuses du monde pour que celles-ci inculquent l’attitude de citoyenneté planétaire…¹³ »

Pendant de nombreuses années, le président de la Conférence Mondiale fut un archevêque catholique originaire de l’Inde. La troisième Conférence mondiale, tenue à Princeton en 1978, s’acheva sur « un service de culte à la cathédrale Saint Patrick, [à New York], dans laquelle le cardinal Terence Cooke fut l’hôte » des membres de douzaines de religions qui « adorent » ensemble.

Même les petits-déjeuners de prière qui rassemblent les leaders politiques et religieux de toute l’Amérique et qui ont été copié sur ceux qui ont commencés à Washington DC – conçus à l’origine par des évangéliques pour qu’ils soient des opportunités de témoignage clair de Jésus Christ – ont, pour la plus grande part, détériorés pour ne devenir que des plateformes œcuméniques servant à l’acceptation de toutes les religions.

Les « groupes participant » au Petit-déjeuner de prière annuel de Los Angeles, par exemple, « allaient du conseil des rabbins, au conseil Sangha bouddhiste, en passant par la foi Bahaï.¹⁵ » On pourrait remplir un volume entier d’exemples similaires. Le rassemblement du pape de leaders venant de douze religions du monde à Assises en 1986 pour prier pour la paix a inspiré des efforts similaires partout dans le monde. L’Assise Nord américaine est typique : une réunion multi-religieuse, sponsorisée par le Réseau Interreligieux Nord-américain, commencée par le Temple of Understanding. Le matériel promotionnel de l’Assise Nord-Américaine se vante de rassembler, sur un pied d’égalité, « bahaïs, bouddhistes, chrétiens, hindous, jaïns, juifs, musulmans, natifs nord-américains, shintoïstes, sikhs, unitariens universalistes, et zoroastriens » .

A de tels rassemblements, il serait de très mauvais goût, voir même interdit, pour Jésus Christ de Se présenter et déclarer :

                  « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14 :6)

Un tel dogmatisme n’est pas toléré par ceux qui prêchent la tolérance de toutes les croyances. Toutefois, qui est le plus dogmatique – Celui qui a fait cette vraie déclaration, ou ceux qui la bannissent ?

La bonne attitude chrétienne envers de tels rassemblements est facilement établie. Essayez d’imaginer la réaction de l’apôtre Paul s’il apprenait que Timothée sponsorisait un service de prière « interreligieux » auquel il aurait invité à y participer le sanhédrin juif, les hérétiques « chrétiens » excommuniés, et les prêtres de temples païens !

La confusion, lorsque ceux qui se disent « chrétiens » accompagnent un tel compromis pour la bonne cause de la paix mondiale, est illustrée par le troisième World Instant of Cooperation annuel célébré à Wichita, Kansas, le 31 décembre 1988. Ce « service de prière » mondial fut célébré en simultané « dans 70 pays et villes des Etats-Unis ». Le programme officiel, qui incluait des discussions et des prières faites par des bouddhistes, des juifs, des musulmans, des hindous, et des chrétiens, ouvrit sur l’hymne « Amazing Grace » et conclut sur « une chanson du Community Baptist Choir » [chœur baptiste].

Jésus a averti qu’« […] étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie », mais « […] spacieux est le chemin qui mène à la perdition » (Mat 7 :13). L’apôtre Paul était tellement concerné par la vérité que, pendant qu’il était à Ephèse, durant trois années il n’a cessé d’exhorter nuit et jours avec larmes chacun d’eux (Actes 20 : 31). Jésus a dit à ceux qui disaient croire en Lui :

« […] si vous persistez en ma parole, vous serez vraiment mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8 : 31-32)

Soyons des amoureux de la vérité, et faisons des autres des disciples dans la pure Vérité de Dieu. TBC

NOTES DE L’AUTEUR :

  1. « La vision spirituelle de l’homme », L’Osservatore Romano, (10 février 1886), p.5.
  2. The Fresno Bee [journal quotidian californien], 13 juin 1984, C12.
  3. FGBMFI Voice ad (novembre 1981), Focus on the Family Citizen (juin 1990), p. 10, Wilson Ewin, “L’esprit de l’unité pentecôtiste charismatique”, citation de Billy Graham dans Bible Baptist (Jan/fev. 1980), p. 72-89.
  4. Time (27 octobre 1961), p.62.
  5. Diocèse de Newark, The Voice, (janvier 1989).
  6. Time, (17 septembre1979), p. 96.
  7. Newsweek, (17 septembre 1979), p. 115.
  8. Cotter J., A study in Syncretism, Canadian Intelligence Publications, 1983, p. 90-91.
  9. DuPlessis D., A Man called Mr. Pentecost, Logos, 1977, p. 207-213; Alexander P. H., Burgess S. M., McGee G. B., Dictionary of Pentecostal and charismatic Movements, Zondervan, 1988, p.253.
  10. Burgess et al., op. cit., 125, New Covenant, (février 1973), p. 14-17.
  11. Cardinal Suenens, Une nouvelle pentecôte ?, Brouwer De Desclée, Belgique, 1974, p.24.
  12. Geyer A., « Religious Isolationism : Gone Forever?”, The Christian Century, (23 octobre 1974), p. 980-981.
  13. Catholic Register, Toronto, Canada (21 septembre 1974).
  14. Our Sunday Visitor (31 décembre 1978).
  15. Los Angeles Times (7 janvier 1989, part II), p. 7.